Le Wabi-Sabi est un concept esthétique et philosophique japonais. Ce dernier fut créé à la fin du XVIe siècle lors des cérémonies de thé. Sen no Rikyu est la figure proéminente de ce concept malgré que son livre le plus populaire voit son authenticité contestée. Il n’est pas possible de traduire littéralement le terme Wabi-Sabi, ses principes ont toujours été flous. Le plus important à comprendre est le fait qu’il n’est pas possible de créer un objet Wabi-Sabi. C’est une contemplation, une manière de voir les choses, savoir se concentrer sur les choses négligées, sombres, sans prétentions. 

Cependant j’aimerais contourner cette règle en m’inspirerant de Martin Margiela pour mon objet mémoire. Ce dernier axe grandement sa créativité autour de l’usure. Le simple délavage d’un jean tout comme les fils sortant des coutures sont toutes des usures créées artificiellement. 

C’est dans ce contexte que je souhaite créer une boite dans laquelle je pourrais ranger les feuilles déliées de mon mémoire. Cette boite va reprendre les principaux aspect esthétiques du Wabi-Sabi, c’est à dire, l’usure, l’aspect terreux, les couleurs très sombres. C’est un objet sobre, très discret. 

La boite sera aussi inspirée par les chawans en poterie Raku. Le Raku étant l’art le plus imprégné de Wabi-Sabi possible.